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Et si le prochain président était un robot ?

L’accélération exponentielle de la puissance technologique crée une nouvelle dualité dans notre société : d’un côté les techno-septiques conservateurs, de l’autre les techno-optimistes progressistes. Et si le prochain président était finalement… un robot ?

Écrit par Marc-Antoine le

La révolution technologique impacte aujourd’hui de façon spectaculaire la société, les usages et l’économie. Cette révolution fait peur parce qu’elle va de plus en plus loin et de plus en plus vite. L’intelligence artificielle cristallise les angoisses de cette accélération dont on craint qu’elle ne finisse par nous échapper, nous dépasser et se retourner contre nous comme un Frankenstein de l’humanité.

Mais ne doit-on pas aussi regarder l’intelligence artificielle comme une ressource qui va nous aider à aborder les enjeux majeurs du XXIéme siècle ?

Révolution II, l‘attaque des hommes.

Nous avons déjà connu un bouleversement technologique aux impacts considérables. La révolution industrielle a changé le cours de l’histoire avec des conséquences énormes en matière de développement, d’éducation, de démographie, de durée et de qualité de vie.

Elle a décuplé notre puissance et notre capacité de développement, cela a tout changé, l’homme n’avait plus de limite pour construire et se multiplier.

Mais cette révolution a aussi participé comme jamais à la destruction des ressources de la planète, nous conduisant à les épuiser de manière irréversible.Dans les années 60-70, les prédictions étaient souvent très alarmistes sur les conséquences de cette révolution : les analystes pronostiquaient avant la fin du XXème siècle la guerre civile généralisée, la famine, le désert nucléaire, bref le chaos total après l’hyper-croissance.

Révolution III, la revanche des Bytes

C’est de nouveau l’innovation technologique, comme l’explique Andrew McAfee, cofondateur de l’initiative du MIT sur l’économie numérique et co-auteur du Deuxième âge de la machine, qui nous a permis d’éviter ce chaos, de trouver des solutions nouvelles pour pallier à l’épuisement des ressources, et ainsi continuer à faire progresser l’espérance de vie, augmenter le niveau de connaissance et d’alphabétisme global, et d’établir des perspectives pour les habitants des pays les plus pauvres.

Nous sommes donc de nouveau en pleine révolution, digitale cette fois-ci, ou numérique, ou algorithmique ou tout ce qu’on veut, et c’est notre puissance intellectuelle qui est aujourd’hui décuplée grâce à l’informatisation et l’intelligence artificielle.

Cela génère de nouveaux enjeux, de nouvelles peurs, des théories qui s’affrontent sur les conséquences de l’hyper-développement informatique. L’intelligence artificielle va-t-elle nous faire progresser, ou va-t-elle finir par nous asservir ?

Les robots vont de plus en plus remplacer les hommes dans le monde professionnel, et cela va effectivement détruire des centaines de milliers d’emploi.

Mais l’histoire montre que depuis toujours la technologie détruit des emplois. Et l’histoire montre que depuis toujours la technologie crée aussi de nouveaux emplois meilleurs. C’est plus facile d’imaginer les emplois qui vont partir que ceux qui vont être créés parce qu’on ne les connait pas encore. Aujourd’hui nous avons par exemple des centaines de milliers de développeurs d’applications mobile dans le monde, nous avons des social-media manager, des opérateurs de drônes, des chauffeurs de Uber. Des métiers dont on ne pouvait pas imaginer l’émergence il y a à peine 10 ans.

Nous entrons dans une ère ou la technologie va décupler la capacité d’analyse et d’innovation des humains, nous apporter des réponses et des possibilités nouvelles que nous devons exploiter avec contrôle pour les mettre au service de l’environnement, de l’éducation, de la répartition des richesses, d’une meilleure agriculture, d’une meilleure médecine, de la nouvelle conquête spatiale, d’une économie qui ne repose plus sur une croissance qui semble à bout de souffle malgré cette nouvelle révolution.

Robot Président !

Au delà de toutes considérations qu’elles soient transhumanistes ou apocalyptiques, l’intelligence artificielle est donc avant tout un outil ultra-puissant pour assister les hommes dans des tâches de grande précision, et pour analyser une quantité infinie de données afin de réaliser des diagnosticsprendre des décisionsrésoudre des problèmes complexes.

Établir des diagnostics

Prendre des décisions

Résoudre des problèmes complexes

Rapporté à la politique, ces 3 principes pourraient être la définition même du rôle d’un président. Sauf que depuis des décennies, les diagnostics varient en fonction de la couleur idéologique et des enjeux géopolitiques, les décisions sont souvent prises sous influence, avec une vision à court-terme et centrée sur des intérêts nationaux voire corporatistes, et les problèmes ne semblent pas se résoudre malgré les réformes, les ruptures, les stratégies de relance ou d’austérité, l’activation de tous les leviers sensés nous sortir d’une crise économique et sociétale qui n’en finit pas.

Alors pourquoi ne pas confier la présidence à une intelligence certes artificielle, mais qui aurait le mérite d’être tout à fait objective, non influencée par des lobbys ou des doctrines, et qui effectuerait des propositions établies à partir d’une quantité de données totalement indigestes pour un humain ?

Président Robot analyserait toutes les données possibles sur les enjeux économiques, sociétales, environnementales, éducatifs, etc. Président Robot établirait un diagnostic précis et une liste de mesure à mettre en place pour résoudre à long terme les problèmes auxquels nous sommes confrontés.

Il y aurait évidemment un premier ministre désigné pour appliquer les mesures de Président Robot, qui nommerait un gouvernement en chair et en os composés de ministres issus du monde réel et pas forcément politiques de métiers, choisis en fonction de leurs capacités à agir et leur connaissance du terrain. Président Robot proposerait des solutions pour les humains à appliquer par les humains.

Et si Président Robot, grâce à toutes les données qu’il a analysé, préconise de s’auto-destituer parce que l’intelligence artificielle représente un danger à long terme pour l’humanité, les techno-septiques et les techno-optimistes seront enfin réconciliés.

Tout ceci est évidemment à prendre au second degrés.

Quoique…

Alors prêt à voter Robot ? Vive la Techno-République, et Vive la France !


Écrit par

Marc-Antoine

Marc-Antoine, leader inspirant et visionnaire, incarne l'entrepreneuriat digital en tant que Co-fondateur & CEO de TYMATE et LA CORDÉE. En tant qu'Host du podcast LE BUREAU D’UX et Président APM @LilleAttentive, il promeut l'innovation, le partage de connaissances et l'excellence dans le domaine du numérique et du capital investissement Pre-Seed.

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