Les écrits s’envolent, les paroles restent
Écrit par Marc-Antoine le
Vous connaissez l’adage, “Les paroles s’envolent, les écrits restent”, traduction de l'expression latine d'Horace : "verba volant, scripta manent". Durant l'Antiquité, on l'utilisait pour inciter à retranscrire les connaissances à l'écrit dans un but de transmission des savoirs.
Mais l’Antiquité est une période révolue. Et aujourd’hui entre les courriers électroniques, les messageries instantanées personnelles et professionnelles, les textos, les tweets, les snaps, les commentaires et autres newsletters, les écrits surabondent et s’envolent au gré de notre usage jetable des mots. Au point même que l’orthographe n’est plus considérée comme essentielle dans nos échanges, de plus en plus électroniques et de moins en moins lumineux.
Les écrits prolifèrent, foisonnent, pullulent et s’envolent, mais les aigris restent, commentateurs trop souvent anonymes qui utilisent les mots pour transporter leur avis pas toujours éclairé beaucoup plus que les connaissances.
Dans notre agence, nous voyons émerger de plus en plus de projets pour communiquer autrement, pour s’émanciper des échanges écrits et même des échanges vidéos. En effet, à l’ère du travail confiné, on passe sa vie devant un écran, une caméra (de plus en plus souvent coupée), un smartphone certes mobile mais dont l’interface nous accapare énormément, voire parfois nous isole du peu de monde extérieur qu’il nous reste.
Dans cette époque de surconsommation des écrits numériques et des échanges virtuels, il se dégage un moyen de partager, d’apprendre, de communiquer qui nous permet de ne pas être accaparé par un écran, de rester mobile, de faire autre chose en même temps, de transmettre des émotions, de participer en direct ou en différé à des conversations diverses : la voix.
L’explosion du podcast et les débuts fulgurants du réseau social ClubHouse sont une illustration de la puissance retrouvée de la communication verbale. La voix est entendue, parfois écoutée, régulièrement comprise. Elle transmet à la fois le sens et le sentiment. La voix passe par les oreilles, et non pas par les yeux. Ce qui nous permet de faire tout un tas d’autres choses pendant qu’on l’utilise. On peut travailler en écoutant et en parlant, on peut faire du sport, on peut cuisiner, on peut prendre son bain, voire même dormir. Quoi vous ne parlez pas en dormant vous ? Quelle chance.
La voix humanise des échanges devenus trop foisonnants et diffus. Écouter et se parler, sans se voir, sans apparence, sans s’immobiliser sur la communication en cours, est devenu un luxe très agréable.
C’est pourquoi nous sommes en veille particulière au sein de l’agence sur les usages et les technologies autour de l’audio, de la voix et du son.
Actuellement, nous accompagnons via le startup studio de Tymate un projet porté par deux passionnés de l’audio : Natif. Laurent Stock, spécialiste du Podcast, et Thomas Rouvillain, expert du son, ont décidé d’associer leurs compétences et leur passion commune pour mettre la voix au cœur de l’entreprise. Nous en dirons plus par la suite, mais je suis convaincu que ce type de projet va au-delà d’une simple tendance. Il répond à une recherche de sens, d’authenticité, de capacité à mieux conjuguer disponibilité et interactions.
Car aujourd’hui de plus en plus les écrits s’envolent. Fort heureusement, il reste la parole.
“La parole remet la pensée en sensation.” Antoine de Rivarol
“La parole émancipe.” Amélie Nothomb
“La parole reflète l'âme.” Sénèque
“La parole a beaucoup plus de force pour persuader que l'écriture.” Descartes
Marc-Antoine
Marc-Antoine, leader inspirant et visionnaire, incarne l'entrepreneuriat digital en tant que Co-fondateur & CEO de TYMATE et LA CORDÉE. En tant qu'Host du podcast LE BUREAU D’UX et Président APM @LilleAttentive, il promeut l'innovation, le partage de connaissances et l'excellence dans le domaine du numérique et du capital investissement Pre-Seed.